Les autorités luxembourgeoises ont des raisons de s’inquiéter. Les logements neufs sont devenus une denrée rare. Comment accueillir le million d’habitants attendu en 2030 ? Cette future population sera composée essentiellement de jeunes générations qui envisagent de s’installer dans le Grand-Duché
La fluidité et la perméabilité des frontières caractérisent l’Europe. Elles supposent une grande mobilité notamment des jeunes en quête d’emploi et de nouveaux horizons. Le Luxembourg doit pouvoir répondre à ce défi sans élever le coût de la vie.
Des projets de construction de nouveaux logements sont élaborés. Des travaux ont commencé. L’offre doit être prête à répondre et à anticiper la demande reconnaissent les autorités. Des grands efforts doivent être concédés dans ce domaine.
Une commission spéciale du Parlement luxembourgeois s’est penchée sur le sujet. L’objectif était justement de trouver des solutions pour encourager l’offre. Il faut réussir sinon à maitriser du moins à ralentir la flambée des prix dans le secteur immobilier où tout ce qui est rare est cher.
Les autorités du Grand-Duché avaient prévu la construction de 6500 nouveaux logements en 2010. L’objectif ne fut pas atteint. Seulement, 2600 habitations avaient été bâties. D’une année à l’autre, il s’est avéré difficile de refaire le retard cumulé au niveau de travaux.
Le parti populaire chrétien social vient de tirer sur la sonnette d’alarme. La situation a été préoccupante au cours du premier trimestre 2017, a-t-il déclaré. Le nombre de logements est trop peu par rapport aux prochaines venues. Le parc immobilier luxembourgeois ne pourra pas accueillir tout le monde.
Il est à remarquer que le nombre de logements neufs a augmenté de 40% de 2014 à 2016. Mais l’équilibre entre l’offre et la demande n’est pas trouvé. La situation sera encore loin d’être résolue. En attendant, les prix du logement continuent de renchérir.
La loi Omnibus a été adoptée pour encourager les investisseurs privés à se lancer dans la construction de logements. Depuis le 1er Avril, les procédures ont été simplifiées et facilitées.
Le débat n’est pas clos sur le sujet. Des parlementaires montent régulièrement au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent le laxisme de l’Etat. Ils réclament plus de volonté politique et moins de passivité de la part des dirigeants du Grand-Duché.